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Réussir une traduction dans n'importe quelle langue : cinq règles d’or

05/12/2020

La traduction se cache derrière un nombre incalculable d’objets du quotidien. Et aujourd’hui, c’est à vous de rejoindre les coulisses pour faire traduire.

Métier de l’ombre, le travail de traduction est souvent méconnu. Pour mettre toutes les chances de votre côté et réussir votre projet de traduction, lisez cet article. Je vous guide pour que vous maîtrisiez votre dossier et évitiez les erreurs fatales côté client. Vous découvrirez aussi les avantages du traducteur freelance, de l’agence de traduction ou du traducteur automatique.

La traduction d’anglais vers le français est celle qui m’intéresse, mais ces règles valent pour toutes les langues sources et cibles.

C’est parti :

Comment obtenir une bonne traduction : vos responsabilités en tant que client

1. Accordez le temps nécessaire

Il y aurait tant à dire… Partons de l’hypothèse que la traduction française à livrer compte pour votre réputation et vos affaires, voire qu’elle frôle la transcréation. Qu’il ne s’agit pas d’une page jamais lue de votre site Internet, d’un contenu réellement secondaire ou qui n’intéresse que vous.

Une bonne traduction s’anticipe : n’attendez pas la dernière minute

Lorsque leur produit ou service est prêt, beaucoup de vos concurrents se réveillent en sursaut et cherchent frénétiquement la touche Traduire.

La touche magique ?

Mais vous ne commettrez pas cette erreur, car à l'issue de l’article, vous aurez compris que la traduction peut être liée à la genèse de votre projet et à tous les services de votre entreprise.

La transposition en langue étrangère s’envisage parfois dès la conception du produit. Par exemple, un éditeur de logiciel prévoira en amont des champs de texte assez grands pour recevoir l’anglais mais aussi des langues au coefficient de foisonnement plus important, comme le français. Le choix même du nom du produit doit être abordé dans les langues de tous les marchés visés pour susciter la même émotion que dans la langue d’origine et éviter les déconvenues, comme l’Audi e-tron ou la Toyota MR2…

Mais d’abord, pourquoi traduire prend du temps si Google Translate fait cela vite et bien ?

Ôtez-moi d’un doute. La traduction dont nous parlons revêt bien une importance pour votre CA et votre réputation ? Si oui, exit le robot, place au biotraducteur.

Comme j’aime à le dire, traduire ne consiste pas à remplacer des mots anglais par leur synonyme français. Une bonne traduction est une adaptation, un travail d’écriture parfois à peine moins ardu que celui de la rédaction du document source qui, entre les recherches, l’agencement des arguments, la rédaction et la relecture, a pu vous échauffer les neurones.

Transposer d’une langue source vers une langue d’arrivée demande aussi des efforts : s’imprégner de votre texte et de ses enjeux pour choisir les termes, la syntaxe et le style justes selon sa finalité. Ce transfert est chronophage car l’acte exige de reformuler pour un rendu naturel en langue française, comme si c’était l’original.

Par ailleurs, l’original peut manquer de clarté. Rédigé en interne par un expert mais destiné au grand public, il peut demander à être clarifié car, à moins d’être volontaire, la traduction n’accepte aucune ambiguïté.

Et les recherches, on en parle ? J’ai longtemps traduit les descriptions marketing d’équipements de protection individuelle. Même si je connaissais bien le domaine, passer de la protection oculaire à la protection auditive ou corporelle contre un éventail de risques distincts induisait des explorations minutieuses. Quel traducteur ne s’est pas arraché les moustaches sur une seule expression pendant plus d’une heure ? Autre solution : solliciter un traducteur technicien, en l’occurrence, un responsable hygiène et sécurité au travail diplômé en traduction.

Mais le profil du prestataire parfait n’existe pas toujours. Seul remède alors, laisser du temps à votre traducteur pour ses investigations et le mettre si possible en rapport avec un expert métier dans votre entreprise.

Question suivante.

Combien de mots un traducteur traduit-il par jour ?

Comment connaître le délai de traduction ? Un traducteur traduit environ 1 000 à 2 000 mots par jour. Cette quantité varie selon la difficulté du texte source et les recherches à mener, mais cela vous donne une idée du délai de traduction. Certains vont plus vite en dictant leur texte, mais cela requiert une forte correction subséquente, d’autres mettent plus de temps par méconnaissance du sujet.

La relecture et ses étapes

Votre texte est traduit. Cela suffit-il, pensez-vous ? Eh bien non, surtout pas ! Maintenant, l'idéal est de le laisser reposer comme un bon gâteau et d'y revenir avec un cerveau tout frais et des yeux neufs. Et là, votre traducteur trouvera toujours à redire à la prose dont il se vantait quelques heures auparavant.

D'abord, il lui faut vérifier la fidélité au texte source. Toutes les idées sont-elles représentées ? Tous les mots significatifs sont-ils traduits ? Les nuances sont-elles respectées ? Les chiffres et les dates sont-ils corrects (notre logiciel d'aide à la traduction relève normalement automatiquement ce type d'erreurs, reste à les corriger) ?

Ok, ça c'était le b.a.-ba de la relec.

Ensuite, et tout aussi important, la relecture de forme. Place à la belle plume, au style ! Et là, perso, je me régale. Selon l'objectif du texte, place au punchy, au ronflant, au direct, à l'académique, à l'expert, au technique... Le style a été bien amorcé lors de la traduction mais là, grand coup de polish !

Je ne compte pas le nombre de relectures. La nuit parfois, une fois le texte rendu, je passe tout en revue dans ma tête et d'un coup j'ouvre au plafond un œil rond : Oh pu** ! J'espère que j'ai bien mis... ?

Bien. Maintenant, j'espère que vous comprenez mieux pourquoi une bonne traduction prend du temps : recherches, rédaction, repos et relectures. Mais, en tant qu'acheteur de traduction, que pouvez-vous faire d'autre pour assurer la qualité de votre traduction ?

2. Définissez vos attentes

Ne partez pas à l’aveuglette. Pourquoi ne pas rédiger un cahier des charges ?

Rédiger un cahier des charges est une bonne pratique. Incluez les points suivants :

Le périmètre de votre traduction d’anglais vers le français

Il peut être utile de préciser les éléments à traduire en délimitant l’indispensable ou l’urgent à traduire de ce qui peut attendre ou rester en anglais. Cela dépend de votre contexte, de votre audience, de l’avancée de l’internationalisation ou de votre porte-monnaie.

La date de livraison d’une traduction

S’agit-il de la date limite avant publication en ligne ou impression du document traduit ? S’agit-il de la livraison de la traduction autorisant des allers-retours pour révision ? Dans tous les cas, il est souhaitable de s’accorder une marge de manœuvre, d’où l’importance, encore, d’anticiper l’étape de traduction.

Le respect de votre jargon d’entreprise

Certaines structures traduisent employee par employé, d’autres par collaborateur. D’autres encore ont gravé courriel plutôt qu’e-mail ou courrier électronique dans le marbre de leur terminologie interne. Les anglicismes sont tantôt bannis, tantôt recherchés, notamment en traduction marketing. Et vous, avez-vous des préférences ? S’il faut établir un glossaire, notez-le dans le cahier des charges. Votre communication doit être cohérente sur l’ensemble de vos supports.

Le nombre de reprises d’une traduction

Aussi bonne soit-elle, la traduction peut ne pas convenir à vos préférences personnelles et vous pouvez souhaiter la modifier. Il est pertinent de s’entendre au préalable sur le nombre de reprises que votre prestataire acceptera d’apporter au livrable avec ou sans coût supplémentaire.

Comment choisir un traducteur anglais-français

Comment choisir le bon traducteur ?

3. Traducteur automatique, cabinet de traduction, traducteur indépendant : quelle carte abattre ?

Faut-il choisir la traduction humaine ou la traduction automatique ?

Bonne question. Voici un petit point sur la traduction automatique. Malgré ses limites, il est indéniable que l’intelligence artificielle a révolutionné la traduction et que les moteurs de traduction automatique ont énormément progressé. En passant de l’approche statistique (analyser des bouts de phrase) à l’approche neuronale plus contextuelle (la phrase entière), ils se sont insérés dans le marché de la traduction. Leur prose peut convenir pour des textes courants, techniques ou répétitifs, ou si vous êtes à court de budget sur un contenu interne ou non diffusé.

Si jamais vous publiez un contenu traduit automatiquement, faites-le relire ! Il faudra corriger les potentielles omissions, traductions littérales, inversions de mots ou erreurs de ponctuation, malgré des passages corrects. Mais même après relecture, le résultat peut décevoir votre audience et ternir votre image par des lourdeurs. Reste à tout réécrire pour fluidifier, ce qui revient souvent plus cher qu’une traduction humaine initiale sans compter, finalement, la perte de temps.

Mais si vous devez convertir ou vendre, si vous voulez la confiance de votre public et le respect de vos pairs, ils ne sont pas la solution. Mettez la main sur un professionnel, pas sur un robot dépourvu de sagacité.

Cela dit, ne nous croyez pas insensibles aux machines. Pour optimiser le contrôle qualité de leurs travaux, les traducteurs exploitent des logiciels de TAO, la traduction assistée par ordinateur.

Pour une traduction officielle, certifiée ou assermentée, l’humain est indispensable, en l’occurrence, le traducteur assermenté. Enfin, naturellement, n’envisagez même pas d’automatiser une traduction littéraire, choisissez un traducteur littéraire.

Faut-il choisir un traducteur indépendant ou une agence de traduction ?

L’agence, le cabinet ou la société de traduction, est une bonne option pour traduire rapidement de très gros volumes si vous avez un gros budget. Si vous avez besoin d’un service clé en main pour la traduction rapide en 10 langues étrangères d’une brochure, elle est sûrement votre alliée.

Mais attention. Vous n’aurez pas accès aux traducteurs, seulement à un chef de projet qui fait l’intermédiaire. Le cabinet de traduction dispatche le travail entre plusieurs traducteurs qui ne communiquent pas entre eux, je parle d’expérience. Le relecteur qui s’efforce d’harmoniser l’ensemble n’a pas non plus accès aux traducteurs. Il doit s’adresser au chef de projet qui transmettra, tout en gérant d’autres clients. En revanche, l’agence assure la mise en page et vous obtenez votre brochure prête à tirer ou publier en ligne. Elle peut cependant prendre une importante commission.

En revanche, si vous privilégiez la réactivité, le sur-mesure et la proximité avec votre partenaire, direction le traducteur freelance. Mais qui dit indépendant ne dit pas isolé. Un freelance peut honorer une traduction multilingue en activant son réseau de collègues, idem pour la PAO.

Les avantages : pas de commission, ou bien moindre que celle d’une agence le cas échéant. Et vous gardez toujours la main sur votre projet grâce à une relation directe. Le contenu traduit est le fruit d’un seul spécialiste par combinaison de langues, ce qui garantit le respect de vos consignes et l’homogénéité de votre terminologie.

Dans tous les cas, collaborez ou exigez de collaborer avec :

Un traducteur français natif professionnel

Votre traducteur doit être de langue maternelle française et résider en France. Ainsi, vous êtes sûr qu’il est à jour des derniers néologismes et actualités franco-français.

Comme dans tout métier, il est bienvenu qu’il ait déjà montré patte blanche, son ancienneté étant normalement un gage d’expérience.

Si vous cherchez un indépendant, consultez les annuaires professionnels comme celui de la Société française des traducteurs. D’une manière générale, privilégiez les membres d'associations reconnues plutôt que les profils non diplômés et les offres à moindre coût.

Un traducteur français natif professionnel spécialisé

Il est préférable que la spécialité du linguiste rejoigne la vôtre.

Les bons traducteurs sont assez polyvalents et s'adaptent à votre domaine, dans la limite de leurs compétences. Certains font même avec brio le grand écart entre leurs spécialités. Mais pour plus de sérénité, choisissez un spécialiste de votre activité. Le traducteur est votre premier lecteur. Il détecte parfois des erreurs que vous aviez omises, surtout s'il s'agit de ses spécialisations.

4. Pour une bonne traduction, communiquez avec votre traducteur

C’est la première chose à intégrer dans la relation client-prestataire de traduction : l’importance du dialogue. Et via une agence, c’est forcément plus compliqué. Aucune traduction n’est parfaite et chaque traducteur traduira différemment un même texte. Pour être pleinement satisfait du résultat, guidez votre traducteur, apportez-lui les informations sur le contexte et la finalité de la traduction.

Votre prestataire pose des questions ? C'est bon signe ! Consultez à ce sujet la brochure Traduction, faire les bons choix de la SFT. Le traducteur peut vous demander de confirmer ou d'éclaircir des abréviations ou des passages. Spéciale dédicace aux originaux anglais rédigés par un allemand ou tout autre auteur dont l’anglais n’est pas la langue maternelle…

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L’échange est vraiment dans votre intérêt. Mieux nous comprenons votre produit, votre marque ou vos valeurs et mieux nous alignons notre traduction sur vos objectifs. Assigner un référent ou expert métier de votre entreprise au traducteur est une excellente solution.

5. Et surtout, une dernière règle !

Faites relire en contexte et avant de publier

Votre traducteur a livré la version française. Mais vous ou vos équipes internes ajoutez des détails de dernière minute sans donner à votre prestataire l’accès aux maquettes ou aux épreuves. Et voilà de quoi nourrir la réflexion de Montesquieu, « Le mieux est le mortel ennemi du bien ».

Toute guillerette, il m’est déjà arrivé d’aller sur le site d’un client lire ma traduction grandeur nature. Et là… Subite apparition de fautes d’orthographe, majusculite aiguë aux titres de postes et anglicismes plus ou moins réussis. Connaître la disposition finale du texte permet de révéler des faiblesses ou redondances du texte autrement inaperçues.

Mon dernier conseil, donc : il est indispensable de laisser le traducteur revoir la version prête à publier pour la touche finale.

Pour résumer, vous aurez toutes les chances de réussir votre projet de traduction si :

  • Vous anticipez
  • Vous choisissez le bon partenaire
  • Vous établissez une lettre de mission précise
  • Vous dialoguez avec votre prestataire de traduction

Vous avez besoin d’un avis sur votre projet de traduction ?

Allez, bonne trad’ !

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